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Quant est-il de l'accès à la contraception chez les femmes handicapées
En République démocratique du Congo, la santé reproductive des personnes vivant avec handicap demeure préoccupante. En tant que personnes vulnérables, les hommes et les femmes handicapés peinent à accéder facilement aux méthodes contraceptives, alors qu'ils en ont totalement droit.
En République démocratique du Congo, la santé reproductive des personnes vivant avec handicap demeure préoccupante. En tant que personnes vulnérables, les hommes et les femmes handicapés peinent à accéder facilement aux méthodes contraceptives, alors qu'ils en ont totalement droit. Contrairement aux sérotypes qui circulent à leur sujet, les personnes vivant avec handicap sont sexuellement actives et c'est leur droit. Et donc, l'accès aux contraceptifs chez les personnes vivant avec handicap est une nécessité. Parlons-en.
Plusieurs femmes et jeunes filles vivant avec handicap se retrouvent avec des grossesses non désirées. Pour préserver la santé sexuelle et reproductive des personnes vulnérables, il est important de mettre à leur disposition des méthodes contraceptives.
Que disent nos lois à ce sujet ?
Selon l'article 49 de notre Constitution, les personnes vivant avec handicap ont droit à des mesures spécifiques. Il s'agit notamment de la protection en rapport avec leurs besoins physiques, intellectuels et moraux. Allant dans le même sens, l'article 23 du Protocole de Maputo insiste sur la nécessité de lutter contre la discrimination fondée sur l’infirmité. Malheureusement, l'écart entre les textes juridiques et la réalité est énorme. Qu'est-ce qui manque à l'Etat de distribuer gratuitement les contraceptifs aux personnes vivant avec handicap ?
L'apport des organisations nationales et internationales
Généralement, les femmes vivant avec handicap ont du mal accéder aux méthodes de contraception. Malgré la création des associations les regroupant, les personnes vivant avec handicap ne jouissent pas des privilèges dont elles méritent. Il existe plusieurs organisations nationales, mais peu d'entre elles seulement sensibilisent ces femmes sur les différentes méthodes de contraceptions. Heureusement qu’aujourd’hui avec l’avènement des organisations internationales comme IPAS, certaines de ces femmes parviennent à accéder aux méthodes contraceptives.
Ce qu'il faut pour y remédier
Pas plus tard qu'en juillet dernier, le président Tshisekedi avait salué la promulgation de la loi portant protection et promotion de la personne vivant avec handicap. C'est une très bonne chose, j'espère juste que nous verrons les fruits rapidement. Je pense que l'accès à a contraception est l'un des droits importants pour préserver la santé des personnes vivant avec handicap. Le gouvernement et les ONG devraient multiplier les rencontres de sensibilisation sur les méthodes de contraceptions à l'endroit des personnes vivant avec handicap. Car la bonne information va leur permettre d’espacer les naissances et de jouir pleinement de leur vie sexuelle.
Grace Nsamba