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Enceinte à 23 ans : je n'étais pas prête…

Porter une grossesse doit être un acte délibéré, et non un accident ou encore une obligation. Selon un rapport de l’Agence des Nations Unies pour la santé sexuelle et reproductive, l’UNFPA, publié cette année, près de la moitié des grossesses dans le monde sont des grossesses non intentionnelles, soit au total 121 millions chaque année.

Enceinte à 23 ans : je n'étais pas prête…
Enceinte à 23 ans : je n'étais pas prête…

Enceinte à 23 ans : je n'étais pas prête…

Porter une grossesse doit être un acte délibéré, et non un accident ou encore une obligation. Selon un rapport de l’Agence des Nations Unies pour la santé sexuelle et reproductive, l’UNFPA, publié cette année, près de la moitié des grossesses dans le monde sont des grossesses non intentionnelles, soit au total 121 millions chaque année. Plus de 60% de ces grossesses se soldent par un avortement. Les avortements clandestins sont estimés à 45% et sont à l’origine de 5 à 13% des décès maternels.

Plusieurs filles abandonnent leurs études et leurs ambitions à cause des grossesses non souhaitées. C'est ce qui voulait arriver à Marcelline. Elle nous relate son histoire.

Entre l'université et la grossesse

A 23 ans Marcelline est tombée enceinte de son petit ami alors qu'elle était encore à l’université. Comme toutes les filles, elle avait plusieurs rêves et projets pour son avenir. Elle s'est confiée à moi en ces termes : « Quand j’étais à ma dernière année des études universitaires, j'étais amoureuse d'un jeune homme, de qui j'étais folle amoureuse. Etant jeunes et amoureux, on ne se préoccupait pas d’utiliser les contraceptifs, et on profitait juste de la vie. Hélas, je suis tombé enceinte quelques mois plus tard après notre union. C’était ma dernière année à l'université, et porter une grossesse ne faisait pas parti de mes projets ».

Elle poursuit en disant : « Les jours passaient et je ne savais toujours pas quoi faire, j’étais perdu. Je ne pouvais en parler à personne, car j’avais peur de leur réaction. J’ai donc décidé d’en parler à mon copain Guillaume qui était enchanté par l’idée, mais tout comme moi, il s’est vite rendu compte que ce n'était pas le moment. »

J'ai décidé d'avorter clandestinement

Marcelline s'est retrouvée devant une équation difficile à résoudre. En effet, excepté la grossesse, son copain Guillaume n'était pas apprécié dans sa famille. « Ma famille n’aimait pas mon petit ami. L’idée même d’abandonner mes études pour aller vivre avec Guillaume n’était pas envisageable. Leur dire que j'étais enceinte de lui n'allait qu'empirer les choses. Guillaume et moi avons donc décidé de ne pas garder la grossesse. On a vu un médecin selon les recommandations d’une amie et j’ai avorté clandestinement. Malgré le bon service du médecin, l’intervention a été très douloureuse, j’ai eu des malaises les jours qui ont suivi. Heureusement pour moi, le pire n'est pas arrivé. » Va-t-elle affirmer.

Non à l'avortement clandestin, oui à l'avortement sécurisé

Certes, l'avortement clandestin n'a pas ôté la vie à Marcelline, mais après cette expérience, elle a réalisé que c'est un risque à ne surtout pas prendre. « Je pouvais mourir. Il m’arrive de regretter ce que j’ai fait mais quand je pense aux raisons qui m’ont poussé à faire ce choix, je me dis que j’avais pris la bonne décision mais pas la bonne voie. Heureusement pour moi, aujourd'hui j'ai 35 ans et j'ai une licence en marketing ; je travaille dans une entreprise de distribution alimentaire. Guillaume et moi on s'est finalement marié et nous avons trois enfants dont deux garçons et une fille. » A-t-elle conclue.

 

Yanne Mbiyavanga

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