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3 causes d'avortement clandestin en RDC

La majorité des femmes qui interrompent la grossesse en RDC, le font clandestinement. Pourtant, le pays a ratifié le protocole de Maputo le 14 mars 2018. Ce dernier garantit aux femmes le droit à un avortement sécurisé, notamment, en cas de viol, d’inceste ou encore si la grossesse met en danger la santé physique et mentale d'une femme.

3 causes d'avortement clandestin en RDC
3 causes d'avortement clandestin en RDC

La majorité des femmes qui interrompent la grossesse en RDC, le font clandestinement. Pourtant, le pays a ratifié le protocole de Maputo le 14 mars 2018. Ce dernier garantit aux femmes le droit à un avortement sécurisé, notamment, en cas de viol, d’inceste ou encore si la grossesse met en danger la santé physique et mentale d'une femme. Pourtant, plusieurs jeunes et adolescentes recourent encore aux avortements clandestins, et ce, pour plusieurs causes. 

En effet, le protocole de Maputo est un texte additionnel à la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples, amenant les États signataires à garantir les droits des femmes. Y compris le droit à l'avortement sécurisé. Mais pourquoi le nombre d'avortements clandestins ne cesse d'augmenter ?

1. Le manque d'informations et la sexualité irresponsable

Le comportement de plusieurs jeunes et adolescents face à leur sexualité s’avère très irresponsable. Le tabou autour de la sexualité fait que plusieurs jeunes et adolescents n'ont pas eu suffisamment d'informations sur la santé sexuelle et santé reproductive. Hélas, le manque d'informations n'empêche nullement aux jeunes et adolescents de mener une sexualité active. Peu de jeunes seulement font recours aux contraceptifs. La sexualité irresponsable est l'une des grandes causes des avortements clandestins. Avoir une sexualité responsable, c'est recourir aux méthodes contraceptives adéquates et disponibles pour chaque couple.

2. Les barrières sociales, culturelles et religieuses

Le Protocole de Maputo est un traité régional relatif aux droits des femmes enjoint aux gouvernements nationaux d’autoriser l’avortement dans certains précis. Malheureusement, le nombre d'avortement clandestins ne cesse de croitre au jour le jour. Par exemple, bien que le Protocole de Maputo autorise l'avortement en cas d'inceste, plusieurs parents continuent de faire avorter clandestinement leurs filles victimes d'incestes. Oubliant que, l’avortement clandestin représente la deuxième cause de mortalité maternelle en RDC. D'autres encore, pour sauvegarder l'honneur de la famille, obligent leurs filles à garder la grossesse.

Un autre facteur à la base des avortements clandestins en RDC, c'est la religion. Dans plusieurs organisations religieuses, pour ne pas dire toutes, l'interruption volontaire de la grossesse est considérée comme un péché grave. Déjà, les relations sexuelles avant le mariage sont interdites dans plusieurs structures religieuses. Par conséquent, les filles qui tombent enceinte préfèrent l'interrompre clandestinement pour échapper aux critiques. 

3. Les restrictions de nos lois

Malgré la ratification du protocole de Maputo par le gouvernement congolais, les autres lois du pays, le code pénal en particulier, ne facilite pas la lutte contre les avortements clandestins. Les limites du Protocole de Maputo fait également défaut. Ces restrictions limitent l'accès à l'avortement sécurisé, voilà pourquoi les filles qui se retrouvent dans d'autres cas non cités, recourent à l'avortement clandestin.

Les causes de l'avortement clandestin sont nombreuses. Mais rien qu'avec les trois raisons ci-dessus, on comprend bien que la ratification et publication du Protocole de Maputo dans le journal officiel congolais n'a pas encore résolu le problème d'avortement clandestin. Encore que, l’application du Protocole de Maputo n'est pas encore effective.

 

Chami Mwanza

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